La Place des Herbes

 

La Place des herbes fut un centre commercial et artisanal très actif au XIIIè siècle. On y vendait du vin, des nattes, des fourrures, des parchemins, des vareuses et surtout du blé, des légumes et du fourrage. Elle est bordée de lieux qui ont changé d’aspect au cours des siècles tandis qu’elle-même n’a presque pas changé.

A gauche de la Place des Herbes, on trouve la partie sud du Palais de la Raison et le palais des « Debite » qui fut construit en 1873 d’après le projet de Camillo Boito. Ce palais remplace l’édifice médiéval des prisons. Deux passages suspendus reliaient le palais de la Raison avec ce côté de la place jusqu’à la deuxième partie du XIXè siècle. L’un des passages débouchait sur les prisons et était décoré avec la statue de la Vieille Padoue, désormais aux jardins publics.

Depuis la rue Fiume, on peut voir la façade Ouest qui se caractérise par de nombreuses armoiries en pierre d’Istrie et de Nanto. Celles-ci appartenaient aux condottiers et aux podestats de la ville. Certaines sont illisibles à cause de la friabilité de la pierre jaune.

Toujours de ce côté et en se tournant vers la place des Seigneurs, on trouve la petite loge des Bans. C’était de cet endroit que les proclamations des gouvernants étaient publiquement annoncées. Au-dessus de cette loge, dans une niche, se trouve le buste de Tite Live. Le haut de l’arcade est orné de petites têtes romanes. Il y a également une plaque qui attribue faussement le projet du lieu à l’architecte Pietro Cozzo de Limena. L’entrée au couloir central sur Salon se situe dans la partie inférieur, au centre.

Le coin Sud-Est du Salon est appelé le « canton delle busie » car c’était à cet endroit que les ventes aux enchères se déroulaient. Ce fut aussi le lieu de rencontres des flâneurs. L’arc de la corde se trouve le long du côté Est. C’était là que l’on infligeait aux coupables le « supplice de l’estrapade ». L’arc relient les deux places. Une structure romaine relie le palais de la Justice au palais du Potestat, représentant respectivement le pouvoir civil et le pouvoir judiciaire, au-dessus du grand arc.

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